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Faire la guerre aux hommes, est-ce la solution ?

The opinions expressed in this article are the writer’s own and do not reflect the views of Her Campus.
This article is written by a student writer from the Her Campus at U Ottawa chapter.

Indépendance émotionnelle, financière, droit d’expression, émancipation, féminisme, sont tous le fruit d’un combat acharné qu’ont enduré les femmes avec bravoure et véhémence, le fruit d’un chemin pénible qu’elles ont parcouru imbues d’espoir et de volonté. On n’est malheureusement pas au bout de notre course, le chemin est encore très long et notre souffle est tout autant intense. Ceci n’est pas mon sujet aujourd’hui, vu que je tenais plus à voir la problématique d’un point de vue diffèrent. Je remettrai en question l’absurde stratégie consistant à circuler une haine venimeuse dans la société au nom du féminisme, ainsi que la généralisation outrancière adressée aux hommes, rabaisser la gent masculine, est-ce une bonne manière pour faire entendre notre voix?

Il est très important de comprendre d’abord que le féminisme est notre moyen entant que femmes de militer pour nos droits, ce n’est nullement un combat contre les hommes. Aussi choquant et contradictoire que cela puisse paraître, mais les idées sexistes peuvent émaner aussi bien des hommes que des femmes, On en parle peu des femmes sexistes, mais cela ne veut pas dire qu’elles n’existent pas. Le simple fait pour une femme d’accepter, justifier ou banaliser toute sorte de violence qu’elle puisse subir fait d’elle une femme sexiste.

C’est pour cette raison que notre but devrait être celui de changer la mentalité et dévaster des stéréotypes qui depuis très longtemps ont servis de fondement pour toute une société. Notre but devrait être celui de convenir à un terrain d’entente entre les deux genres, où la dignité de la femme comme celle de l’homme est respectée, où toi et moi pouvons profiter pleinement de notre liberté sans être manipulées ni contrôlées, où nous pouvons dire NON quand bon nous semble.

Le problème est que lors de notre interminable et sordide lutte nous avons tendance à oublier que les hommes ne sont pas tous pareils et que le féminisme n’est pas une guerre contre eux, c’est une guerre contre l’obscurantisme et l’oppression, c’est une guerre à laquelle doivent adhérer les hommes. Sachez Mesdames qu’ils n’adhèreront jamais si notre noble cause se transforme en une haine virulente que nous répandons entre nous. Je comprends complètement que le fait de riposter brutalement est une réaction quelquefois normale, voire nécessaire pour imposer nos limites, mais il me semble très absurde d’adopter complètement une mentalité si subversive dans notre comportement avec les hommes.

Étant plus jeune, une idéologie obscure circulée sur les réseaux sociaux, la rue ou entre mes amies a morbidement faussé mon jugement, j’avais la probe conviction que la visibilité et le succès d’une femme se limitait à son indifférence, son insolence, son cynisme, son incongruité et son dédain envers la gent masculine, maquillant ainsi cette animosité irréfléchie par le biais d’une noble cause, qu’est le féminisme. Avec un peu de recul, j’ai compris que ceci ne fait que circuler encore plus de tension dans la société.

Si la haine répond à la haine, comment la haine finira-t- elle?

En revanche, il peut s’avérer très salutaire d’imposer le respect par nos idées, notre personnalité, notre tempérament, notre fermeté quand il le faut, ou même par notre tendresse quand elle s’avère nécessaire .

C’est cette intelligence émotionnelle qu’il faut embrasser, créer un certain équilibre entre amour et indépendance, avoir un ultime contrôle sur ses sentiments et ses désirs, apprendre à dire NON et l’exiger fermement quand la situation le nécessite.

Hajar Idrissi

U Ottawa '25

Hajar is a Her Campus writer. She is doing a Bachelor of mathematics and economics at the university of Ottawa. Coming from Morocco, she is eager to share her experience and thoughts about empowerment, feminism, self confidence, mental health and a lot more. All this, by virtue of making the impact and be heard through her passion for the power of words.