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Canada: L’inégalité salariale entre hommes et femmes

This article is written by a student writer from the Her Campus at U Ottawa chapter.

Saviez-vous que l’inégalité salariale canadienne est deux fois plus grande que la moyenne d’inégalité salariale globale? En d’autres mots, cela signique que les canadiennes recevons 0.82¢  au 1$ de l’homme canadien pour un travail entièrement égale. J’imagine que cette notion vous enrage autant que moi, mais ce n’est pas tout. 

Mardi dernier, le comité de finance à Charlottetown a abordé le sujet d’inégalité salariale devant oratrice et oratrice d’honneur, Jenny Wright, cette soirée-là. Tout semble normal!  Vous vous dites sûrement “Ouin pis? Une femme qui discute lde ’inégalité salariale..quoi de neuf?” Par contre, Mme Wright a soulevé un point crucial suite à son discours; le comité est composé uniquement d’hommes. En plus, la fin de sa présentation, aucun homme du comité n’a posé de questions. Pourquoi? Il semble qu’il faut vivre cette inégalité de première main pour réellement s’en préoccuper et de même reconnaître le fait qu’elle existe. Tout comme l’histoire du réchauffement planétaire, si on ne le voit pas ou qu’on ne le ressent pas , c’est sûrement parce que ça n’existe pas!


Les hommes ne sont pas affectés par ce bris salarial, ils reçoivent 100% du salaire relié à leur poste tandis que nous, les femmes, ne recevons que 82%. Je ne peux pas parler pour vous, mais personnellement, il n’y a rien de plus frustrant que de recevoir un 82% quand je sais que je mérite un 100% surtout quand je sais que je travaille vraiment fort. L’inégalité salariale canadienne m’est beaucoup plus frustrante qu’autre chose ! Pourquoi? Parce qu’elle affecte chacune des femmes dans notre pays dès le jour de sa naissance dû à rien de plus qu’un chromosome X et non Y.

C’est ironique n’est-ce pas que ce comité composé entièrement d’hommes (à l’exception de Jennifer O’Connell qui n’a pas pu assister au panneau de mardi dernier) est chargé d’agir face à l’inégalité des sexes quant au revenu canadien? C’est comme dire à un homme qu’on devrait baisser les prix des tampons et des autres produits sanitaires; il sera indifférent, car ce n’est surtout pas lui qui est pris avec d’horribles crampes abdominales pour une semaine à chaque mois.


En général, on n’agit pas contre un problème qui ne nous affecte pas, donc c’est presque une perte de temps de faire un grand discours quant au fait que nous les femmes sommes discriminés simplement pour l’absence d’un chromosome Y, devant un panneau de neuf hommes qui n’ont jamais vécus de la discrimination liée à leur sexe. Or, on penserait qu’une génération qui accepte le congé de paternité alors elle serait égale avec tous les autres facettes reliées au travail. Nous sommes en 2016 et statistiquement parlant, l’homme est automatiquement perçu comme étant plus compétent que la femme suite à une éducation identique. Nous vivons au sein d’une génération où seulement 8.5% des emplois les plus payants sont occupés par des femmes, c’est-à-dire parmi les 17.9 millions de canadiennes, seulement près de 1.5 millions auront des emplois hauts placés comme ceux des hommes.

Bien que Jenny Wright a tentée de bien faire en abordant ce sujet important, elle le sait autant que moi que ce n’est pas en allant pleurer aux hommes que nous ferons une différence. Cependant, il ne faut surtout pas accepter cette injustice de peur que les hommes ne nous entendront pas. Il faut briser cette distance qui existe entre les sexes afin de s’unir sur une seule balance équilibrée. Nous avons droits à un salaire égal à celui des hommes pour un même poste. Nos futurs enfants ont le droit en tant qu’être humain de naître dans un monde où le sexe féminin n’est pas vu comme étant le sexe perdant.    

 

 

Sources: Couverture1, 23, 4

SaveSave

J'étudie en sciences biomédicales et j'adore la rédaction.