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Petite ville, petite mentalité

This article is written by a student writer from the Her Campus at U Ottawa chapter.

Je viens d’un petit village et j’ai passée ma douzième année à essayer de convaincre les élèves bornés de mon école que le féminisme ne consiste pas d’une forme d’oppression envers les hommes mais plutôt en l’égalité des sexes.

Le 8 mars 2016 a marqué le début d’un grand changement dans ma vie. En cette journée de la femme, quelques unes de mes amies et moi avons décidées de porter des chandails sur lesquels étaient écrit le mot féministe. En dedans d’une heure, les gardiennes du dîner, des originaires de mon petit village, nous ont demandées de les enlever et d’aller voir la directrice. Selon leurs propros, nos chandails étaient inappropriés et  on courait le risque d’offenser quelqu’un. Mes amies et moi n’arrivions pas à croire que ce mot pouvait causer tant de problème. Un mot qui est un synonyme du terme égalité. Ce mot a pu insulter les femmes de notre village qui travaillaient, comme tout autres femmes du monde, pour un salaire 22% moins élevé que celui des hommes aux mêmes postes.

Dès cette journée, nous avons subis de l’intimidation dû à notre croyance que nous les femmes, devrions être égale aux hommes au niveau social, économique et politique. Dans les corridors, les gens nous croisaient et criaient « Féministe » comme si c’était un mauvais terme dont nos parents nous interdisait de dire en tant qu’enfant. D’ailleurs c’est ce que c’était pour eux, un jeu d’enfant; sauf que pour mes amies et moi ce ne l’était pas.


Ces élèves bornés, qui occupaient 90% de la population étudiante, s’attaquaient non seulement à l’égalité des sexes, mais à l’égalité des races. D’ailleurs, il n’y avait qu’une seule race à mon école. Vous l’avez deviné, c’était la blanche. Cependant, je me disais que c’était parce qu’ils connaissaient pas la beauté qu’il existe à l’extérieur du petit village. Malheureusement, je savais que pour plusieurs, il n’était pas question de quitter et d’ouvrir ses horizons.                                   

Quand mon enseignante de chimie se mit à insulter la religion musulmane,  j’ai su que mon petit village n’était pas pour moi et que, contrairement à mes pairs, je ferais tout mon possible pour la quitter. Je savais d’avance qu’avec un petit village venait une petite mentalité sauf je n’étais pas prête à accepter de partager ces croyances dévastatrices. Je suis une fille qui croit en l’égalité des sexes et des races sans exceptions. Je me réveillais, le matin, et je ne voulais pas aller à l’école. En effet, je n’étais victime d’intimidation, mais parce que j’avais peur d’être noyée au sein de préjugés et d’ignorance. Je ne pouvais plus m’identifier au lieu où j’ai grandis puisque c’était devenu une place de haine et de supériorité alors que moi, je ne voulais que l’égalité pour tous, peu importe le montant de mélanine dans nos peaux et malgré la présence ou l’absence d’un certain chromosome dans nos gènes.

Or, j’écris par souhait de vous dire qu’il existe un univers de diversité à l’extérieur de vos petits villages et je souhaite dire que ce n’est pas parce que vous venez d’un petit village que vous êtes prédisposés à adhérer à leurs petites mentalités.

 

Sources: 1

J'étudie en sciences biomédicales et j'adore la rédaction.